LIEDER

P.H Erlebach

Lieder - P.H Erlebach

Alpha Classics

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Le choix de France Musique

Originaire de Frise Orientale (au nord de l’Allemagne), né en 1657 à Esens, l’essentiel de la carrière de Philipp Heinrich Erlecbach se passe au service de la cour du Comte Albert Anton von Schwarzburg-Rudolstadt, en Thuringe. Nommé maître de chapelle en 1681, il est chargé de la composition et de l’exécution de toute la musique, qu’elle soit pour la Cour ou pour l’office divin. Tous les genres sont donc présents dans son catalogue : opéras, pastorales, ballets, sonates. C’est surtout dans le domaine de la musique sacrée qu’Erlebach excelle, créant plusieurs centaines de cantates, des messes, des oratorios, des motets et des hymnes… l’incendie du château de Rudolstadt en 1735 a détruit tous les manuscrits ne laissant que les quelques pièces imprimées, témoins de la renommée d’Erlebach : un recueil de cantates Gott-geheiligte Sing-Stunde, deux recueils d’arias Harmonische Freude musikalischer Freunde, Six Ouvertures à la française et Six Sonates en trio.

Les deux recueils Harmonische Freude musikalischer Freunde (Nuremberg -1697 et 1710) rassemblent en deux parties 50 et 25 arias pour une, deux, trois ou quatre voix solistes, un ensemble instrumental et une basse continue. La forme de ces chansons est très typée : les textes sont des poèmes en vieil allemand, composés de plusieurs strophes chantées sur la même mélodie. La plupart des textes des airs montre l’homme à la merci d’un destin imprévisible et volatil. À côté de phénomènes naturels comme les tempêtes, les nuages sombres, les feuilles fanées, le poète choisit plusieurs fois comme métaphore pour le tourment et « la détresse du cœur » l’expression « les comètes sanglantes ». La plus grosse comète du XVIIe siècle fit son apparition en Europe en 1680, les hommes du XVIIe siècle appréhendaient ces corps célestes, voyant en eux de mauvais présages.

Tout est en réalité pour Erlebach un objet de méditation sur l’harmonie au sens large, un moyen de faire de la philosophie en musique. La recherche de l’expression des sentiments en musique n’a ici d’autre but que de participer plus avant à l’harmonie du monde.

 

Le Banquet Céleste

Damien Guillon, contre-ténor & direction

Marie Rouquié & Simon Pierre, violons

Isabelle Saint-Yves & Fiona-Emilie Poupard, violes de gambe

Thomas de Pierrefeu, violone

André Henrich, archiluth

Kevin Manent-Navratil, clavecin & orgue

Dans la presse

Gramophone

« The singing of Damien Guillon is again a perfect fit for the music … Le Banquet Céleste’s classy performances infuse them with something of the serious atmosphere of the rest of the music.« 

Classica

« Damien Guillon assimile dans un discours toujours d’une parfaite justesse, de l’affliction à l’espoir, une ornementation qui semble venir d’Italie et donne à chaque titre une singulière force expressive. »

forumopera

« Damien Guillon sert au mieux cette découverte, dans laquelle lui et son Banquet céleste se sont pleinement investis durant le confinement. La voix est longue, souple, articulée et expressive. L’ensemble instrumental, ductile, respire le bonheur : les accompagnements des arias, essentiels, comme les deux sonates en trio sont conduits avec élégance et dynamisme, aux couleurs toujours plaisantes. »

Musiq’3 RTBF 

« Damien Guillon a choisi huit de ces  » arias morales et politiques avec les ritournelles correspondantes  » et en propose ici une très sensible lecture, avec le soutien soigné de son ensemble Le Banquet céleste. On trouvera également sur le disque deux belles sonates en trio, qui confirment qu’on reste preneur pour connaître d’autres […]