C’est tout naturellement que Damien Guillon débute son apprentissage musical à la Maîtrise de Bretagne et se familiarise avec les différents répertoires de la musique classique. Encouragé par son chef de chœur, il découvre très tôt le potentiel de sa voix et travaille le répertoire de contre-ténor. Damien Guillon poursuit sa formation au Centre de Musique Baroque de Versailles, développe sa technique vocale et approfondit ses recherches sur l’interprétation de la musique ancienne auprès de professeurs reconnus. En 2004, il intègre la prestigieuse Schola Cantorum de Bâle et se perfectionne auprès d’Andreas Scholl. Prémices de succès à venir qui le mènent du Château de Versailles avec Jordi Savall au Carnegie Hall avec Bernard Labadie ; il est invité par l’orchestre de la Staatskapelle de Dresden, l’Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam placés sous la direction de Philippe Herreweghe, le Rundfunk Sinfonieorchester de Berlin dirigé par Emmanuelle Haïm. Il voyage régulièrement en Asie, fidèle du Bach Collegium Japan de Masaaki Suzuki.
C’est pourtant bien dans sa région natale que Damien Guillon écrit un autre chapitre de son engagement artistique. Le Banquet Céleste, associé à l’Opéra de Rennes, fête sa 15ème saison avec l’envie intacte de partager son intérêt pour les musiques anciennes. Pour y parvenir, le chef emmène avec lui une génération de musiciens auxquels il se joint pour parcourir le répertoire. Son approche personnelle de la direction musicale fait naître un souffle, une respiration commune, en accord avec ses valeurs de partage. A la tête du Banquet Céleste, Damien Guillon dirige plusieurs productions lyriques telles que Acis & Galatea de G.F. Händel mis en scène par Anne-Laure Liégeois, San Giovanni Battista de A. Stradella mis en scène par Vincent Tavernier, Rinaldo de G.F. Händel mis en scène par Claire Dancoisne, Le Couronnement de Poppée de C. Monteverdi mis en scène par T. Huffman, ainsi que des séries de concerts en grands effectifs : Missa in labore Requies de G. Muffat (enregistré pour le label Château de Versailles Spectacles), la Passion selon Brockes de G.P. Telemann, la Passion selon saint Jean, les Oratorios de Pâques et de l’Ascension et la Passion selon saint Matthieu (2024) de J.-S. Bach.
Reconnu pour les choix de répertoire qu’il porte au disque comme à la scène, Damien Guillon développe une sensibilité particulière pour la musique allemande des XVIIe et XVIIIe siècles. Sans se consacrer exclusivement au Cantor de Leipzig, Damien Guillon met son sens de l’éclectisme au service des Songs de la Renaissance anglaise, ainsi que des grands oratorios italiens et opéras de la période baroque. Une vaste discographie saluée par la presse comprend notamment les enregistrements de la Messe en si mineur et la Passion selon Saint Jean de J.-S. Bach avec le Collegium Vocale Gand, la Passion selon Saint Matthieu avec le Bach Collegium Japan, le Messiah de Händel avec Le Concert des Nations ainsi que de nombreux enregistrements avec Le Banquet Céleste.